Le monde pétillant des producteurs de champagne est …en ébullition.
En 2001, une société belge, De Landtsheer SA, qui produit et commercialise des bières sous la marque « Malheur », lance une nouvelle bière, sous la dénomination «Malheur Brut Réserve» afin de mettre l’accent sur un processus d’élaboration inspiré de la méthode de production du vin mousseux. Et pour bien faire passer le message, la société utilise également (sacrilège !) l’expression «Champagnebier» sur les étiquettes, les mentions «Brut Réserve», «La première bière Brut au monde», «Bière blonde à la méthode traditionnelle» et «Reims-France» et une référence aux vignerons de Reims et d’Épernay.
Réaction immédiate des producteurs de champagne, fort marris de se voir ainsi « parasités ».
Thèmes:
- Chocolat pur ou pas ?
- Portée du mandat d’arrêt européen
- Golden shares et libre circulation des capitaux
- L’information sur les bénéficiaires de fonds européens agricoles est trop étendue
- Statut de réfugié et appartenance à une organisation terroriste
Les directives communautaires violent-elles le principe de proportionnalité?
Non, répond le juge communautaire. Le principe communautaire de proportionnalité signifie qu'une mesure ne doit pas excéder ce qui est nécessaire pour remplir l'objectif qu'elle poursuit. Est-il excessif d'interdire la commercialisation d'une semence comme le soutient Kokopelli? Une mesure moins restrictive tel qu'un étiquetage ne serait-elle pas plus indiquée? Pour répondre à cette question il faut mettre en balance les intérêts en présence, mettre en rapport les inconvénients et les objectifs.
En 2005, l'entreprise semencière française Graines Baumax forme un recours en justice contre l'association Kokopelli qui défend le droit à commercialiser et à utiliser des semences de variétés potagères et florales anciennes y compris celles qui ne ne sont pas homologuées, au sens de la directive européenne concernant la commercialisation des semences de légumes (1) qui prévoit l'inscription des semences commercialisables dans des catalogues officiels. Baumax accuse Kokopelli de concurrence déloyale et lui demande des dommages et intérêts forfaitaires d’un montant de 50 000 euros, ainsi que l’arrêt de toute publicité concernant les variétés qu'elle vend.